Lorsqu’on s’intéresse à la mécanique du portage en écharpe, on réalise rapidement que nouer une écharpe revient à suivre une recette. Cette recette peut être très simple, avec un seul ingrédient préparé d’une certaine façon (comme un œuf, qui peut être dur, mollet ou à la coque), ou plus complexe, en combinant plusieurs éléments pour créer un plat ou un dessert (l’oeuf pouvant se retrouver dans un flan, gâteau…).
Pour connaître les autres composants d’un nouage, rendez-vous dans mon article « Recette d’un nouage en écharpe » !
Point sémantique : « Nœud » désigne à la fois ce qui termine l’installation (double nœud, par exemple), ET l’installation nouée dans son intégralité, impliquant tous les composants qui le constituent.
Pass, comprendre le rôle de ces ingrédients essentiels à un nouage
Elles sont au nombre de cinq, pouvant être déployées ou regroupées (en corde). Dans la plupart des nouages, plusieurs pass se superposent. Toutefois, certaines installations traditionnelles n’utilisent qu’une seule pass, comme l’installation en pagne, qui est simplement une pass enveloppée. Une fois maîtrisées, elles facilitent la mémorisation des nouages grâce à leur enchaînement, ce qui simplifie l’apprentissage !

Superposer plusieurs pass est une pratique courante, notamment pour renforcer la soutenance, sécuriser un bébé « décapsuleur » (qui gigote au point de faire sauter l’assise), ou encore pour répondre à des besoins spécifiques, comme le portage d’un deuxième enfant.
Le nom des pass utilisées donne souvent celui du nouage. Par exemple, on parle de double hamac lorsque deux pass hamacs soutiennent l’enfant, ou d’enveloppé croisé lorsqu’une pass enveloppée est suivie de deux pass croisées. Cependant, cette logique n’est pas universelle : certains nouages, comme le kangourou hanche, n’intègrent pas forcément de pass « kangourou », et d’autres portent des noms moins explicites (Aspen Back Carry, Miriam’s Cross Carry, etc.).
Les nouages à une seule pass (ou couche) existent aussi, comme le hamac simple réalisé avec un sling ou le pagne (une seule pass enveloppée).
Point sémantique : Dans le jargon international du portage, « pass » désigne à la fois les pass déployées (spread pass) et les pass en corde (souvent des leg pass). Si « couche » peut parfois convenir, ce mot est généralement associé aux pass déployées. J’ai donc choisi d’utiliser « pass » en toutes circonstances, avec des précisions si nécessaire.
Pourquoi étudier les pass ?
Les connaître permet de nommer les étapes d’un nouage et d’en comprendre la logique, souvent répétitive. Cela aide aussi à improviser ou à se lancer dans des nouages plus complexes sans avoir à visionner le tutoriel à plusieurs reprises, car vous retiendrez directement l’enchaînement des pass.