Bras dans ou bras en-dehors du moyen de portage ?
Chaque enfant est différent, et donc, chaque enfant aura son positionnement, mais voici quelques pistes de réflexion.
Dans la théorie, il est conseillé de positionner les mains du nouveau-né près de son visage, afin qu’il ait ses doigts à proximité de sa bouche, pour les téter en cas de besoin de réassurance. Pour beaucoup de nourrissons, cela convient parfaitement. D’autres, par contre, préfèreront un positionnement plus exotique (avoir les bras le long de leur corps, étendus vers les aisselles du porteur ou encore un bras tendu vers le visage de son parent, et l’autre au fond de l’écharpe…).
Et puis l’enfant grandit, et sa curiosité (et/ ou son besoin d’être moins contenu) prend le dessus, et il cherche, par tous les moyens, à sortir les bras du porte-bébé (voir, à sortir tout court…). C’est une phase normale qui peut se présenter dès les 2-3 mois de l’enfant (parfois plus tôt, notamment chez les enfants ayant fait de l’haptonomie). Certains bébés vont jusqu’à se jeter en arrière, se tendre (sans pathologie ou soucis d’installation, justifiant de ce comportement), car ressentant le besoin d’être plus actifs de leur portage.
Si c’est le cas de votre enfant, il est peut-être temps de débuter des portages plus tournés vers le monde, comme un portage dorsal haut, ou un portage sur la hanche. Certains enfants accepteront mieux d’avoir les bras dans le moyen de portage dans ces conditions. Mais dans le cas où ce ne serait pas suffisant, voici ce qui est recommandé quant au positionnement des bras en-dehors du moyen de portage.
Certains moyens de portages sont plus adaptés que d’autres, lorsqu’il s’agit d’avoir les bras dehors : les onbuhimo, certains porte-bébés et meh dai (l’échencrure du tablier définira le nveau de confort au niveau des aisselles du portés, mais il est possible de sortir le bras par au-dessus dans tous), l’écharpe et le sling.
Voici quelques recommandations…
Lorsque vous installez votre nouveau-né en portage, positionnez-lui les mains près du visage. Si vous vous rendez compte que ce n’est pas un position convenant à votre enfant, alors adapter votre installation à votre enfant. Si son besoin est d’avoir, par exemple, une main sous votre aisselle alors soit.
La plupart des enfants apprécient d’avoir les mains près du visage, et d’être bien contenus dans leur moyen de portage, et privilégieront ces installations pour le sommeil ou des temps calmes. Il existe d’ailleurs une population d’enfants qui, quelque soit leur âge et leur période d’éveil, ne veulent que avoir les bras à l’intérieur de l’écharpe…
Pendant les phases d’éveil, c’est souvent bien autre chose que les bébés veulent : ils essaient de voir, toucher, attraper ce qui les entoure. Ils chercheront donc à avoir les bras en dehors du moyen de portage.
Dans l’immense majorité des situations, un enfant réclamant d’avoir les bras à l’extérieur du moyen de portage est un enfant disposant du tonus nécessaire pour porter ses bras (pendant la phase d’éveil !). Vous pouvez donc laisser l’un ou l’autre, ou les deux bras de votre enfant en dehors du portage. Il faudra cependant toujours veillez à ce que le tablier arrive en haut des aisselles de votre bébé, pour que son dos reste bien soutenu.
A l’endormissement de l’enfant, je vous recommande cependant de (re)rentrer les bras de votre enfant. Plusieurs raisons à cela : tout d’abord, parce que beaucoup de bébé dorment mieux contenus et enroulés ; or, lorsque l’un ou les deux bras sont sortis, et l’enfant endormi, les bras ont tendance à baloter sur les côtés au rythme de la marche du parent, et souvent leur poids et leur mollesse (relâchement total de l’enfant endormi) va emmener la tête de l’enfant en arrière, voir tout le haut de son corps. Si votre enfant est porté au dos, en porte-bébé, et que vous ne parvenez pas à atteindre ses bras pour les rentrer, vous pouvez simplement, remonter la capuche pour, au moins, maintenir le haut du corps de votre bébé en place.
Sortie des bras du portage…
En conclusion, pour que la sortie des bras reste sécuritaire, il faut que le moyen de portage (qu’il s’agisse d’un tablier ou simplement du tissu de l’écharpe) aille bien du haut de l’aisselle à l’autre et que l’ourlet soit bien serré. L’idée étant que, si l’enfant venait à se lancer en arrière, pour quelque raison que ce soit, il ne se retrouve pas, -immédiatement (parce que même avec la meilleure des installations, si ton bambin a décidé qu’il voulait partir, il finira, à force de tirer sur l’écharpe, par y arriver)- à pendre la tête à l’envers.